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Ils nous ont quités - Francis Borelli
Il y a 5 ans il nous quittait BORELLI Francis Président PSG 78 à 91 puis de l'AS Cannes de 92 à 96
Extrait du Livre FESTIVAL DE PASSIONS, UN JOUR A CANNES
Francis Borelli , c'était du bon, du très bon pain... !
« Francis a pleuré lorsque Luis a décidé de quitter le P.S.G. pour aller gagner trois sous bien mérités au Matra Racing !... »
« Un jour, j'ai vu Francis lire à Joël Bats une lettre d'un enfant malade afin de tenter d'émouvoir, de motiver son gardien de but, homme ô combien introverti... ».
« Vous voulez que je vous dise, Francis, c'était du bon, du très bon pain. Plus d'une fois dans le car, je l'ai vu, entendu parler à ses joueurs pour les sublimer, leur dire, au moment où le Paris-Saint-Germain n'était pas très bien : « Les gars, il faut réagir, nous allons mourir... »
Georges Romano raconte un ami, son ami : Francis Borelli. Les anecdotes, les bons mots se succèdent au sujet de « Francis... ».
Francis et Luis, évidemment.
L'un n'allait jamais sans l'autre.
Francis-Luis, Luis-Francis, des larmes évoquées plus haut, aux débuts de ce footballeur d'exception que fut Luis Fernandez, Georges Romano, affirme encore : « Vous savez, j'ai connu Luis au P.S.G. à une époque où il n'avait pas un ticket de métro en poche... ».
Georges Romano restaurateur de luxe, à l'enseigne « Paul et France » rue Niel dans le XVIIe arrondissement parisien recevant régulièrement à sa table Francis Borelli, Charles Talar et... Bernard Brochand.
Quelle aventure !
Aujourd'hui Antibois, membre du Comité Directeur du District de Football de la Côté d’Azur présidé par l’ami Eric Borghini , il n'a rien oublié des extravagances de ce Francis Borelli, président du P.S.G. dont il a suivi avec passion la fameuse crinière blanche aux quatre coins de l'Europe...
Georges Romano, membre du comité directeur et du comité de gestion du P.S.G. de 1979 à 1990 aux côtés de Borelli, Talar et Brochand, évidemment, qui ajoute encore et toujours avec un sourire affectueux : « Francis était un ami mais aussi un vrai farfelu. Il était du genre à signer les contrats des joueurs sur une nappe en papier... Bernard Brochand, lui, c'était la rigueur... ».
Georges, acceptant un jour une proposition de Francis Borelli devint pendant dix ans le cuisinier attitré des footballeurs parisiens au cours de leurs déplacements européens... « J'ai appris à manger à Safet Susic...futur entraineur d’une AS Cannes européenne » lance-t-il avant d'ajouter, toujours au sujet de son ami Francis : « Vous savez, il avait un don pour convaincre les meilleurs joueurs de le rejoindre... Il était profondément aimé par ses joueurs et savait mieux que personne leur rendre cette affection. C'est très simple, Francis avait ce pouvoir de rassembler tout le monde sur son image... ».
Sur cette image qui, le samedi 15 mai 1982 un soir de victoire « historique » aux tirs au but en finale de la Coupe de France contre Saint-Etienne grâce à un but égalisateur de l'ex-ange vert Dominique Rocheteau, vit Francis Borelli embrasser la pelouse du Parc des Princes comme « (...) les Musulmans que je voyais en Tunisie embrasser la terre pour remercier Dieu... » expliqua quelques heures plus tard Monsieur le Président.
Comme l’a dit sa fille lors de ses obsèques : « C’était quelqu’un d’enthousiaste, avec un tempérament du sud, donc qui pouvait s’enflammer, qui avait définitivement une passion absolue et totale pour le foot, et un amour immense et démesuré pour son club. Tout cela conjugué a abouti à cette fameuse image que tout le monde a encore en tête.
Homme aux qualités inestimables, Francis Borelli eut toujours cet immense pouvoir de fédérer mais aussi de « tenter certains coups... gagnants... »
Charly Loubet me racontait d'ailleurs récemment au sujet de Francis Borelli avec une réelle admiration dans les mots, dans la voix : « A son arrivée à Coubertin, l'AS Cannes n'allait pas très bien, un jour Monsieur Borelli m'appelle pour me confier le plus sérieusement du monde : « Tu vois Charly, j'ai décidé de tenter un coup : Je vais nommer Luis (Fernandez) entraîneur, j'aimerai que tu sois à ses côtés... ». Et Charly de poursuivre : « Francis Borelli avait ce flair qui a toujours caractérisé les grands présidents... »
Un flair qui permit notamment à l'AS Cannes de gagner une place en première division au terme de la saison 92-93 avant de retrouver la Coupe de l'UEFA une saison plus tard... Mais aussi de remporter la Coupe Gambardella avec Guy Lacombe qu’il nomma ensuite entraineur de l’équipe professionnelle de l’AS Cannes en 1 ère division dans une période difficile et avec une bande de « gamins » et le succès que l’on sait .
Attachant, regretté Francis Borelli au sujet duquel Raymond, son frère ainé, la voix encombrée par les sanglots, racontait : « Francis ne pensait qu'au football. Un jour, à Laval, il m'a fait arrêter la voiture sur la place de la ville pour aller jouer avec des gamins qui disputaient un match avec une balle de tennis... »
Sacré Francis !!! il aura marqué l’histoire du football français , et surtout du Paris Saint Germain …. et de l’AS Cannes ……… les deux villes françaises les plus connues dans le Monde …. mais surtout les deux clubs de son cœur !
NOTA :
Le premier président parisien titré et une belle carrière de président à l’AS Cannes ……….
Salut l’ami ….. on ne t’oubliera pas !
Hervé SOMNARD et Gilbert CHAMONAL
Date de création : 16/12/2013 @ 18:10
Dernière modification : 16/12/2013 @ 18:11
Catégorie : Ils nous ont quités
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