L'AS Cannes et Christophe Pourette se quittent sans se perdre de vue.
L'histoire fut trop belle, trop intense, trop vraie pour se terminer comme cela... Alors, un jour peut-être, pourquoi pas ?
"Nous nous reverrons un jour ou l'autre..." a chanté un soir le regretté Thierry Le Luron.
Christophe pourrait lui aussi reprendre aujourd'hui ce texte écrit par Charles Aznavour.
Des mots qui cachent certains maux. Des joies, des cris, des larmes.
Christophe Pourette - intendant de qualité, l'ami de tous - n'a rien oublié. Il raconte hier avec passion.
Il n'a rien oublié, non, rien de rien...

- Ton arrivée à l'AS Cannes ?
- Il y a vingt-deux ans, c'était le 1er juin 1990. Le premier joueur que j'ai croisé ce jour-là, fut José Bray. En fait j'avais répondu à une annonce parue dans un hebdomadaire gratuit. Le club était en Première division avec Alain Pédretti président, Boro Primorac entraîneur... Les joueurs étaient Luis Fernandez, Michel Dussuyer, "Dédé" Amitrano, Jean-Luc Sassus, José Bray bien sûr... et d'autres.

- Ton meilleur souvenir en Rouge et Blanc ?
- L'arrivée de Jan Koller. Ce fut un cadeau du ciel. Pour moi,Jan est un super type, un super joueur... Je ne vais rien te cacher, Jan Koller était mon idole. Cela dit, j'ai rencontré des types supers comme Patrice Lestage, malheureusement décédé. J'ai une pensée émue pour lui. Il y eut également Luis (Fernandez), son charisme, son talent. Sur le terrain, il nous faisait partager ses émotions...

- Un mauvais souvenir quand même ?
- La descente en National au terme de la saison 2000-2001. C'était en réalité la fin d'une époque dorée.. Cela dit, l'image de l'AS Cannes, partout où tu vas, reste étincelante. L'étoile Rouge et Blanche brillera toujours.

- Un hommage sera rendu le 2 juin prochain par la Ville de Cannes à Jean Varraud. L'image que tu gardera de ce vieux monsieur que nous respections tous ?
- Monsieur Varraud était une personne très attachante humainement. Il y avait toiujours des liens très forts avec lui. Je ne l'oublierai jamais...

- Tu as connu "Yazid Le Cannois" sous le maillot Rouge et Blanc ?
- Oui évidemment. Zidane était un garçon très réservé, timide. Il faisait partie du groupe professionnel. A 20 ans, il était hors classe par rapport aux autres joueurs.

- Et Charly Loubet ?- Un joueur, un homme exceptionnel. Charly, c'est l'histoire du club, la grande, la belle, la vraie...

- L'entraîneur qui t'a marqué à Coubertin ?- Incontestablement René Marsiglia. Il arrivait toujours à faire partager son message, ses idées dans le respect, dans une belle et grande humilité.

- Un mot sur l'ami Gilbert Chamonal ?- C'est lui qui, le premier m'a fait confiance. Grâce à Gilbert Chamonal j'ai connu certains années fastes du club...

- Un souhait en conclusion ?- Il est simple et fort à la fois : j'espère de tout mon coeur que l'AS Cannes retrouve le championnat National à la fin de l'actuelle saison. Cette année, le groupe est complet, le staff technique de qualité. J'espère que les dirigeants de l'AS Cannes vont enfin être récompensés de leurs nombreux efforts.

 Merci Christophe, le coeur Rouge et Blanc pour toujours... Allez, "Nous nous reverrons un jour ou l'autre..." J'en suis persuadé...

J'y tiens beaucoup !

 Propos recueillis par Hervé SOMNARD

Légendes : Gilbert Chamonal fut le premier a faire confiance à Christophe Pourette au sein de l'AS Cannes... Il y a vingt-deux ans déjà...

Christophe Pourette et Gilbert Chamonal se sont retrouvés l'autre jour à La Bocca, au Baptistin, un établissement de qualité dirigé notamment par Wilfrid Gohel... que les supporters cannois n'ont pas oublié...