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Sur le tas - Avec Alain Ravera
Alain Ravera : « On ne réussit jamais seul mais on peut perdre seul… »
Ah la belle équipe cannoise que l’on retrouve d’ailleurs dans « Festival de passions… » en ce temps-là grâce à une idée géniale de Richard Conte, madame Anne-Marie Dupuy était maire de Cannes mais aussi présidente de l’AS Cannes. On reconnait debout de gauche à droite : Madame Dupuy, Debru, Moizan, Pilorget, Savic, Primorac, Sassus, Lacuesta, et Jeannot Fernandez, le coach.
Assis de gauche à droite : Dussuyer, Emon, Samba, Ravera, Burnier, Lacombe, Morisseau.
Au premier rang, de gauche à droite : Armbruster, Doury, Barberat, Martinez, Bray, Chaverot
Soixante-sept minutes de belle qualité, pas une de plus, pas une de trop… Ce fut le temps de notre entretien sans concessions. Alain Ravera, la main sur le cœur lorsqu’il évoque la famille, l’AS Cannes, le football. Fidèle à ses convictions, professionnel jusqu’au bout des ongles. Fidèle au respect de la parole donnée, à l’amitié, la solidarité. Passionné, reconnaissant envers Guy Lacombe, son maître, son exemple, son ami. Ecoutez, dégustez… Merci Alain…
Comment se passent tes vacances ?
Ce ne sont pas du tout des vacances. J’ai quitté le terrain au mois de janvier, il me manque beaucoup aujourd’hui. Je suis toujours allé où il y avait du travail. Aujourd’hui je n’ai rien retrouvé. Le 30 juin je serai en fin de contrat avec l’AS Monaco… Je vais me mettre sur le marché.
Monaco en Ligue 2 ?
Dans le football, si tu veux réussir, il faut avant tout savoir anticiper. D’entrée nous savions que ce serait difficile. Premier exemple, dans le cadre du transfert de Park, on nous avait imposé une tournée plus carnavalesque qu’autre chose en Corée… Anticiper, c’est-à-dire proposer un nouveau contrat à Néné quand il était encore possible de le faire… Sachant que le joueur avait toutes les dispositions pour l’accepter… A un moment où Néné était en super forme il fallait écouter Guy Lacombe, savoir anticiper… Cela dit, il ne faut pas oublier que l’on nous avait demandé de ne pas reprendre Néné… Quand j’ai entendu certaines personnes dire que Guy Lacombe « était un homme de conflits… » je réponds immédiatement que sa gestion de Néné n’a pas été du tout catastrophique… Il ne faut pas oublier qu’au départ, on nous avait demandé de redonner de la crédibilité aux résultats de l’AS Monaco mais aussi de promouvoir les jeunes du centre de formation. Nous devions nous appuyer sur les jeunes de la génération montante encadrés par des joueurs de qualité, d’expérience…
Justement, être l’adjoint de Guy Lacombe lorsqu’on a été premier ?
Bien sûr qu’il faut s’habituer à être le numéro deux. Quand il s’agit d’un choix délibéré, il faut s’y tenir. L’importance, c’est avant tout la complicité qu’il y a entre le numéro un et son second. Quand tu as été numéro un, quand tu as eu l’habitude de piloter… Mais quand c’est Guy qui pilote, tu peux t’asseoir à ses côtés sans aucun problème, sans aucune crainte. Guy, j’ai vu ce qu’il a construit à Cannes. C’est quelqu’un de très haut niveau, il est entier, il a du caractère.
Il y a eu la finale de Coupe de France disputée mais perdue la première saison contre le P.S-G ?
Une première saison qui s’est quand même soldée par une huitième place au classement avec des apparitions dans le trio de tête… et cette belle aventure en Coupe de France qui donnait une identité au groupe, un souffle intéressant dans la compétition. On pensait que cette aventure avait donné certaines bases au groupe afin de construire quelque chose d’intéressant, ce n’était malheureusement pas le cas. A Monaco, il nous a manqué des guerriers… C'est-à-dire un véritable état d’esprit que l’on travaille au quotidien.
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Ton avis sur les récentes déclarations d’Anelka qualifiant Raymond Domenech de « Bonne personne » après ce qui s’est passé à la dernière Coupe du monde ?
Il faut dire que j’ai très très mal vécu ce qui s’est passé en Afrique du Sud pour l’équipe de France. Le matin, quand j’ai lu le titre à la une de « l’Equipe », je me suis dit que la crédibilité de l’entraîneur allait en prendre un sérieux coup…
Gérer des joueurs de 20 ans plusieurs fois millionnaires ?
Je pense avant tout que les joueurs sont comme on les fait devenir, comme on les rend. J’ai débuté en professionnel à l’AS Cannes à l’âge de 18 ans. Si à cette époque, on m’avait donné 120 000 francs par mois, j’aurai très certainement acheté une autre voiture qu’une Corsa. Reste à savoir si tu es capable de gérer quand tu as 20-22 ans ? Nous sommes avant tout dans une société de consommation, d’assistanat, du « tout, tout de suite »… Dans le football aujourd’hui, c’est la dépense qui décide de tout, pas la progression du groupe. Dès qu’un gamin sort du rang, on le vend tout de suite. Il faut savoir, tu le sais peut-être, un joueur comme Messi a signé à Barcelone lorsqu’il avait 15-16 ans. David Beckham et la fameuse équipe de Manchester United ont grandi ensemble…
Laure Manaudou qui affirmait récemment revenir à la compétition pour gagner, qu’en penses-tu ?
C’est compliqué, c’est un peu comme si moi, je signais dans un club pour rejouer. Cela dit, j’ai beaucoup de respect pour Jeannie Longo. Je pense que Laure veut retrouver certaines sensations de compétition, ça, c’est louable. Si elle communique avec les jeunes dans ce sens, je dis félicitations ! Si elle veut se remettre à niveau, cela signifie qu’elle accepte, si tu permets l’expression, de mouiller une nouvelle fois le maillot… On ne change pas de vie du jour au lendemain.
La société d’aujourd’hui ?
Tout le monde sait tout sur tout le monde mais personne ne dit rien. J’ai un fils de 15 ans, comme tous les jeunes de son âge, il a accès à pas mal de choses mais, je me demande quels repères nous sommes entrain de leur donner. Aujourd’hui, il n’est pas facile de se construire avec des valeurs repères ou certaines valeurs refuges. Nous sommes dans une période de tout communication… Moi, face à tout cela, j’essaye de prendre du recul.
Cannes pour toi ?
J’ai signé ma première licence à l’AS Cannes à l’âge de 10 ans, j’y suis resté jusqu’à 30 ans, j’ai connu Jean-Marc Guillou, Arsène Wenger, Jeannot Fernandez. J’ai eu des équipiers comme Zinédine Zidane, Patrick Vieira, Johan Micoud. Il faut savoir que l’AS Cannes ne se reconstruira pas en 20 minutes. Il y a beaucoup d’attente à Cannes. Il faut avoir l’humilité de construire. Dans un vrai club, chacun accepte de donner sans recevoir, sans jamais prendre. On ne réussit jamais seul en revanche, on peut perdre seul…
Les Qataris nouveaux propriétaires du Paris Saint-Germain ?
Cela fait pas mal d’années qu’ils étaient devant les portes du club. Si c’est pour tirer le football français vers le haut, c’est bien mais les choses ne se font jamais du jour au lendemain. Je crois savoir qu’ils sont en plus propriétaires de beaucoup de grandes enseignes à Paris… Dans cette histoire je reste naïf, moi, j’adore le football, c’est tout… Reste à savoir comment tu vas écrire cheik ou…
Un souhait en conclusion ?
La santé pour ma famille. J’ai eu la chance de pouvoir construire une vie autour de ma passion pour le football… Je souhaite très vite retrouver le terrain. Dis-moi, avec toutes ces questions, nous n’avons même pas parlé de Gilbert Chamonal. Je voudrais dire que Gilbert a toujours été quelqu’un de très rigoureux, de très appliqué. Il avait l’AS Cannes au bout des doigts, au bout du cœur… C’est un vrai professionnel…
Propos recueillis par
Hervé SOMNARD
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Le 8 avril 2010 au palais des victoires de La Bocca, Gilbert Chamonal recevait ses très nombreux amis avant de faire valoir ses droits à une retraite bien méritée. Au premier rang, de gauche à droite, on reconnait Alain Ravera, André Amitrano, Richard Bettoni.
Debout de gauche à droite : Guy Lacombe, Christian Lopez, Albert Emon, Michel Dussuyer, Richard Conte, Gilbert Chamonal , Jean Fernandez et Henri Camous… Que du très beau monde…
Rédacteur : webmaster
Date de création : 16/12/2013 @ 18:22
Dernière modification : 16/12/2013 @ 18:23
Catégorie : Sur le tas
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