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Sur le tas - Avec Laurent Macquet
Laurent Macquet : " Retrouver
la Ligue 2 avec Fréjus-Saint-Raphaël..."
L'histoire de Laurent Macquet n'a pas toujours été rose, loin s'en faut. Abandonné par ses parents, il se retrouve dans un foyer de la DDASS à l'age de 8 ans. Accueilli par une famille, il la quitte très vite, le père étant accusé de viol. A 14 ans, Laurent Macquet signe sa première licence à l'AS Cannes grâce à la complicité de Richard Bettoni. Laurent n'a rien oublié, " Richard qui était à l'AS Cannes a accepté de devenir mon tuteur légal jusqu'à ma majorité..."
L'aventure de Laurent pouvait commencer du côté de Coubertin...Laurent à Cannes mais aussi en Belgique, en Grèce, en Ligue 1 avec Grenoble puis à Vannes avant de se retrouver à Fréjus - Saint-Raphaël ces dernières semaines.
Laurent Macquet à... coeur ouvert, c'est maintenant, tout de suite...
- Parti de Cannes en 2002, te voici aujourd'hui à Fréjus-Saint-Raphaël. J'ai un peux l'impression que tu rentres en fait à la maison ?
- C'est exact, Alexia mon épouse est Cannoise, cela nous fait du bien de retrouver cette belle région. Alexia a accepté certains sacrifices en me suivant en France puis à l'étranger pour les besoins de ma carrière. Aujourd'hui, nous nous retrouvons chez nous.
- L'AS Cannes ?
- Ce sera toujours le club de mon coeur. J'ai constamment suivi les résultats de l'AS Cannes. Il y a trois ou quatre mois j'avais fait une démarche auprès du recruteur cannois mais, il y avait déjà beaucoup de monde à mon poste. Cela dit, avec l'AS Cannes, rien n'est fermé. Aujourd'hui, j'ai signé un contrat de deux ans avec Fréjus avec comme objectif la montée en Ligue 2.
- Ton dernier match à Coubertin sous le maillot cannois ?
En mai 2002 contre Valence, nous devions gagner pour retrouver la Ligue 2 mais... Cette défaite restera la plus grande déception de toute ma carrière. En plus, ce soir-là, nous étions vraiment tombés sur un Elana, le gardien valentinois de l'époque, en super forme. Il nous a manqué cette dernière victoire pour monter.
- Entre Cannes et Fréjus-Saint-Raphaël, tu as d'abord connu la Belgique avec le club de Charleroi. Des souvenirs sympas là-bas ?
- C'est certain, la Belgique fut pour moi une belle aventure, une magnifique expérience. En Belgique, les gens sont très ouverts, très accueillants, ils aiment la fête. En 2004-2005, nous nous sommes qualifiés pour l'Intertoto en terminant cinquièmes.
- Après ce fut Athènes en première division grecque ?
- Là aussi, une superbe expérience et une saison exceptionnelle. Je suis allé au terme de mon contrat même si je n'ai pas été payé lors des trois derniers matchs que nous avons disputés. En Grèce c'est comme cela, quatre-vingts pour cent des joueurs ne sont pas payés jusqu'à la fin de leur contrat.
- La faillite économique de la Grèce aujourd'hui ?
- Lors de la saison 2005-2006 par exemple on sentait que le pays n'était pas vraiment costaud. Il y avait beaucoup de magouilles, nous étions persuadés que tout pouvait éclater d'un moment à l'autre.
- Le football grec ?
- Il est avant tout solide défensivement. Au milieu et devant, les clubs ont, pour la plupart, recruté des footballeurs sud-Américains, de vrais joueurs de ballons comme les Brésiliens, les Argentins, les Uruguyens ou les Mexicains. Là-bas, je me suis vraiment bien éclaté. Nous avons terminé le championnat à une place de rélégable, beaucoup de joueurs n'étaient plus payés. Moi, j'ai tenu à respecter mon contrat jusqu'à son terme.
- Ensuite tu es revenu en Belgique, plus précisément à Beveren ?
- Ce club était un peu la succursale de l'Académie de Jean-Marc Guillou en Côte d'Ivoire... Les jeunes Ivoiriens de 18-20 ans formés par l'Académie de Guillou arrivaient tous à Beveren... Avec ces jeunes Ivoiriens, j'ai vraiment connu la joie de vivre. Ce sont des footballeurs très techniques, de vrais joueurs de ballon. Notre équipe était très forte, nous jouions très bien. Nous n'avions qu'un seul problème : notre efficacité. Cela dit, j'ai eu beaucoup de chance de jouer avec de tels footballeurs, c'était fantastique... Lors de plusiers matchs, je me suis retrouvé être le seul... blanc de l'équipe sur le terrain !
- Puis retour en France avec une accession en Ligue 1 avec Grenoble et des dirigeants... japonais...
- Ils avaient décidé de remettre le club de Grenoble sur de bons rails. Sais-tu qu'à partir de janvier 2008, au moment où nous avons inauguré le nouveau stade des Alpilles jusqu'à la fin de la saison, nous n'avons plus perdu une seule rencontre. A cette époque, on jouait devant 23-24 000 spectateurs par match. A Grenoble j'ai toujours été bien noté.
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- Ton passage à Vannes ?
- La saison dernière j'ai malheureusement connu certaines tensions avec Stéphane Le Mignan, le coach. Cela m'a pénalisé mais je ne regrette rien. J'ai dit franchement au coach ce que je pensais, tout en restant poli, c'est évident. Je ne changerai jamais, j'aime dire les choses en face...
-Le coach que tu as préféré au cours de ta carrière?
- J'ai bien aimé René Marsiglia à Cannes. Il souhaitait avant tout que son équipe joue au ballon. Il était accessible, sympa, compétent...
- Ton avis sur le président Marcel Salerno que tu as également connu à Cannes ?
- J'en ai gardé un très bon souvenir. C'est un homme impulsif, passionné. Nous devions parfois accepter ses colères. Je n'ai jamais eu le moindre problème avec Marcel Salerno, il a toujours respecté ses engagements. Cela dit je crois qu'à Cannes il a été mal conseillé, certaines personnes proches de lui au club, lui ont mis de mauvaises idées en tête...
- Fréjus-Saint-Raphaël aujourd'hui avec un coach comme l'ancien Cannois Franck Priou ?
- J'ai très envie de réussir avec Fréjus-Saint-Raphaël, très envie de retrouver la Ligue 2. J'étais au chômage depuis le mois de juillet lorsque j'ai signé ici.Je suis reconnaissant au club de m'avoir fait confiance. Si nous montons, je signerais une troisième année. Après je pourrai encore jouer trois nouvelles saisons avant d'arrêter. J'ai toujours envie de jouer, de me battre pour un objectif, un maillot.
- Richard Bettoni ?
- Nous avons perdu le contact pendant deux ou trois ans, chacun de nous avait ses occupations. Je n'ai jamais eu aucun problème avec Richard. Il a su parler de moi au moment de mes contacts avec Fréjus.
- Lille champion de France, c'est un vrai bonheur pour toi le Lillois ?
- Pour moi Hazard est le meilleur footballeur du championnat de France avec Pastore au P.S-G...
-Justement, les Qatariens au Paris-Saint-Germain?
- C'est très bien pour ce club. Cela va faire progresser le football français et revenir certains footballeurs partis à l'étranger. Il faut que les Qatariens achètent d'autres clubs du championnat de France... Je suis persuadé que Paris sera champion de France à la fin de la saison...
- Ton avis sur le dernier France-Bosnie ?
- L'équipe de France ne méritait pas le match nul, elle méritait de perdre cette rencontre. Un 2-0 pour la Bosnie à la pause n'aurait pas été un scandale... Sans le pénalty, nous perdions 1-0.
- Un voeux, un souhait en conclusion ?
- Aider de toutes mes forces Fréjus-Saint-Raphaël à monter en Ligue 2. Mon second voeux sera de pouvoir aider ensuite Cannes à remonter le plus vite possible en Ligue 2, en proposant mon expérience à ce club. Aujourd'hui je suis triste de voir Cannes à ce niveau... Là-bas, je ne connais plus que Sandrine, la secrétaire, Christophe Pourette et le Docteur Robert... Cela dit, je ne ferai jamais une affaire financière d'un éventuel retour à Cannes... Je suis capable de jouer à Cannes gratuitement...
Cela n'étonnera personne, Laurent Macquet est amoureux de l'AS Cannes depuis l'age de 14 ans.
Un amoureux fidèle !
Un type bien, très bien ce Laurent Macquet...
Entre nous, il ne supporte pas d'être orphelin du club de son coeur.
Alors, un jour ou l'autre peut-être ?...
Propos recueillis par Hervé SOMNARD
Légende : Laurent Macquet fera tout pour retrouver très vite la Ligue 2 avec Fréjus-Saint-Raphaël avant peut-être de revenir à ... Coubertin porter le maillot de l'AS Cannes, club de son coeur depuis toujours..
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Rédacteur : webmaster
Date de création : 16/12/2013 @ 19:08
Dernière modification : 16/12/2013 @ 19:09
Catégorie : Sur le tas
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